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Date Sujet Intervenants Lieu 

Le mercredi

17 septembre 2008

à 20h.

Penser avec ou contre les lumières

Jean-Pierre Cléro

Philip Knee

Café Le Temporel

25, rue Couillard

Vieux-Québec

  

Sans doute, personne n'accepte ou ne refuse en bloc tout ce qu'a pensé un mouvement riche et divers tel que celui des Lumières. Ces philosophes se caractérisent pourtant par une attitude fondamentale qu'on peut généralement estimer juste ou non. Car faut-il comme eux, par exemple, affirmer les pouvoirs propres de comprendre de l'homme, chercher son émancipation par rapport aux tutelles traditionnelles, l'aider à devenir autonome, accentuer l'immanence plutôt que la transcendance ? Ou bien est-il plus important d'insister sur les limites de cet effort, sur la nécessité de nous soumettre à ce qui nous dépasse, sur la sagesse inconsciente charriée par les traditions, et ainsi de suite ?

La discussion sur ce sujet sera lancée par les interventions de deux spécialistes de la philosophie du XVIIIe siècle, MM. Jean-Pierre Cléro, professeur à l’université de Rouen, et Philip Knee, professeur à l'Université Laval.


Date Sujet Intervenants Lieu 

Le lundi

3 mars 2008

à 20h.

Être athée au XVIIe siècle et aujourd'hui

Anne Staquet

Alexandra Torero-Ibad

Café Le Temporel

25, rue Couillard

Vieux-Québec

 

Un préjugé répandu veut que jusqu’au XVIIIe siècle, il ait été impossible d’être véritablement athée, et que donc les mécréants du XVIIe siècle, dont plusieurs penseurs accusés d’athéisme, quoique contestant la foi chrétienne, n’aient pas rejeté toute croyance en Dieu. De nos jours en revanche, dans le monde anciennement chrétien, l’incroyance et l’athéisme sont devenus courants. Est-il bien vrai que la critique de la religion ait été moins radicale au XVIIe siècle qu’aujourd’hui ? Ou bien trouve-t-on au XVIIe siècle une conception de l’athéisme et des arguments en sa faveur qui pourraient avoir encore leur virulence à notre époque ?

La discussion sur ce sujet sera lancée par les interventions de Mmes Anne Staquet, de l’université de Mons-Hainaut, actuellement en année de recherche à l’université de Iéna, et Alexandra Torero-Ibad, actuellement postdoctorante à la Chaire UNESCO-UQAM de philosophie.

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le vendredi

30 septembre 2005

à 20h30

Internet et l'enjeu de la gratuité dans la nouvelle économie du savoir

Hervé Fischer

Pierre Lévy

Christian Vandendorpe

Université Laval

Théâtre de poche

Pav. Desjardins

 

Au cœur de ce qu’on nomme l’économie du savoir, Internet est à l’origine d’une transformation radicale. Bien qu’on observe depuis longtemps l’accroissement de l’activité économique dû aux sciences, ces dernières, jusqu’à récemment, menaient leurs activités en marge du marché. Aujourd’hui, les institutions scientifiques sont intégrées progressivement au marché. Or Internet permet précisément de marier les mondes de l’érudition et de l’économie et représente une aide prodigieuse pour le développement et l’échange des connaissances.  Mais certains sont d’avis que l’accès gratuit au savoir sur Internet, remis en question par la nouvelle réalité économique, doit demeurer. D’autres, par contre, soutiennent que la démocratisation des idées bénéficie de la démarche capitaliste. Quelle est la réelle valeur du savoir ? Quel est le prix à payer pour le créer, pour y avoir accès ? Quels changements apporteront au savoir, l’économie et les modes de vie ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de MM. Hervé Fischer, artiste et essayiste, Pierre Lévy , titulaire d'une chaire de recherche du Canada en intelligence collective à l'Université d'Ottawa et Christian Vandendorpe , professeur au Département des Lettres françaises de l’Université d’Ottawa.

Cette table ronde a lieu en relation avec le colloque de Réseau.raison sur La pensée, les réseaux et l'ordinateur

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le mercredi

27 avril 2005

à 20h00

Les droits des minorités culturelles dans les démocraties libérales

Jean-Pierre Derriennic

Jocelyn Maclure

Restaurant
Serge Bruyère
Salle Wagner

1200 St-Jean

 

Nos démocraties libérales accordent en principe une valeur centrale à la liberté individuelle. Elles n’en sont pas moins des constructions politiques nées d’une tradition précise, celle de l’Occident moderne, et la culture qu’elles supposent en subit l’empreinte. Dans nos sociétés fortement multiculturelles, convient-il, pour compenser ce biais ou pour d’autres raisons, de favoriser les cultures minoritaires en leur accordant des privilèges légaux sur des points où elles sont incompatibles avec la culture dominante qui s’exprime dans la législation, ou bien cette manière de faire entre-t-elle d’une manière intolérable en contradiction avec le principe de l’égalité des individus devant la loi ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de M. Jean-Pierre Derriennic, professeur au Département de Sciences Politiques de l'Université Laval, et de M. Jocelyn Maclure , professeur à la Faculté de Philosophie de l’Université Laval.

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le jeudi

23 septembre 2004

à 20h00

L'éthique doit-elle être ou fondamentale ou appliquée?

Mark Hunyadi

Jacqueline Lagrée

Restaurant
Serge Bruyère
Salle Wagner

1200 St-Jean

 

Depuis quelque temps déjà une nouvelle discipline est apparue, s'est développée, s'est fait connaître et enseigner notamment dans les universités: l'éthique appliquée, avec ses diverses branches, bioéthique, éthique environnementale, éthique sociale, éthique des affaires... Traditionnellement il existait déjà une division de la philosophie dans laquelle on distinguait l'éthique ou morale. Maintenant, par opposition à l'éthique appliquée, cette discipline traditionnelle apparaît comme éthique fondamentale, de même qu'on trouve en science des sciences fondamentales par opposition aux sciences appliquées. Que signifie cette nouvelle division de l'éthique? Faut-il comprendre que la philosophie morale traditionnelle ne se serait pas souciée de son application pratique et que l'éthique appliquée se désintéresse des problèmes fondamentaux de la discipline? Est-il pertinent de diviser ainsi le domaine de l'éthique?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de M. Mark Hunyadi, professeur à la Faculté de Philosophie de l'Université Laval,  et de Mme Jacqueline Lagrée, professeur de philosophie de l'Université de Rennes, ex-directrice de l’équipe de recherche  Philosophie des Normes.  

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le lundi

7 octobre 2002

à 19h30

Que signifie pour nous que nous soyons des mortels?

Olivier Clain

Françoise Dastur

Restaurant
Serge Bruyère
Salle Wagner

1200 St-Jean

 

Nous désirons souvent l’immortalité, et souvent aussi, nous vivons comme si nous n’étions pas mortels. Et pourtant, on dit que les hommes sont les mortels par excellence, parce que, contrairement aux autres animaux, ils sont conscients de la nécessité pour eux de mourir. Mais qu’est-ce que cela signifie ? La mort n’est-elle qu’un événement qui arrive au bout de la vie, sans affecter celle-ci autrement qu’en y mettant fin ? Ou au contraire, vivons-nous à tout moment de notre vie comme des mortels, même quand nous ne pensons pas à la mort ? Et comment, dans ce cas, cette perspective de la mort se présente-t-elle dans la manière dont nous vivons et concevons notre vie ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de Mme Françoise Dastur, Professeur de philosophie à l'Université de Nice, actuellement professeur invité à la Faculté de Philosophie de l’Université Laval, et de M. Olivier Clain, philosophe et Professeur au Département de Sociologie de l’Université Laval.  

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le lundi

1er octobre 2001

à 19h30

Le fondement du droit des minorités en démocratie

Diane Lamoureux

Gerhard Seel

Tam Tam Café

421 boul. Langelier 

 

La démocratie telle que nous la connaissons donne le pouvoir à la majorité du peuple et à ses représentants. Pendant longtemps, la situation politique était l’inverse, et c’est généralement une minorité qui avait le pouvoir et dirigeait ou opprimait la majorité. A présent, ce sont les diverses minorités qui se trouvent dans la situation de devoir se défendre contre l’oppression de la majorité. Et le problème devient de plus en plus aigu à mesure que nos sociétés sont plus ouvertes sur le monde, qu’elles comprennent des groupes de cultures plus diverses, et qu’elles apparaissent elles-mêmes comme des groupes particuliers à l’échelle du monde. On a tenté de donner à l’homme, à l’individu humain, des droits. Le jeu des pouvoirs entre les groupes a incité à considérer cette manière de faire comme insuffisante et à chercher à établir des droits des groupes minoritaires. Mais comment de tels droits des minorités peuvent-ils se fonder en démocratie ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de Mme Diane Lamoureux, Professeur de sciences politiques à l'Université Laval, et de M. Gerhard Seel, Professeur de philosophie à l’Université de Berne.  

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le lundi

24 septembre 2001

à 19h30

La bioéthique, l'illusion d'une maîtrise?

Jacqueline Lagrée

Florence Vinit

Tam Tam Café

421 boul. Langelier 

 

La bioéthique est une discipline récente, née des problèmes pratiques nouveaux soulevés par le développement de la médecine et des sciences de la vie. Nos morales traditionnelles n’ont pas de réponses toutes prêtes pour mettre fin aux incertitudes dans lesquelles se trouvent pris les gens, professionnels ou non, confrontés aux situations auparavant inconnues qu’engendrent nos nouveaux pouvoirs techniques dans la manipulation du corps humain. Il s’agit donc de régler un champ pratique important qui menace de devenir chaotique. Est-ce un problème qui puisse être confié à des spécialistes ? En tout cas, c’est ainsi que la bioéthique s’est donné la charge de tenter de reprendre en main les aspects moraux de ces progrès scientifiques et techniques. Mais, en réalité, dans son imposante entreprise, y réussit-elle ou ne parvient-elle qu’à s’en donner l’illusion ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de Mme Jacqueline Lagrée, professeur de philosophie de l'Université de Rennes, ex-directrice de l’équipe de recherche  Philosophie des Normes, et de Mme Florence Vinit, maître en philosophie et doctorante en sociologie à l’Université du Québec à Montréal.  

 

 

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le lundi

9 octobre 2000

à 19h30

Utopie et autorité

Anne Staquet

Annick Stevens

Café des Arts

1000 rue St-Jean 

 

Que l'utopie corresponde à l'idéal d'un État totalitaire, c'est une opinion très largement partagée aujourd'hui. En effet, l'utopie n'est-elle pas la société que se représente un esprit systématique, désireux d'ordre, et qui pour cette raison ordonne en pensée une société de manière si entière que les gens qui sont supposés y vivre y sont totalement asservis? Il faut avouer que cette idée paraît aller de soi, car on imagine mal par quel étrange scrupule ces législateurs et despotes imaginaires que sont les utopistes se retiendraient d'imposer leur ordre idéal à leur société de rêve. Mais, malgré ces apparences, l'utopie est-elle vouée à proposer des modèles sociaux dans lesquels l'obéissance aux autorités soit la valeur principale pour les habitants? Peut-on concevoir des utopies non autoritaires, voire des utopies contestant l'autorité, défendant vraiment la liberté? N'y a-t-il pas un paradoxe dans l'idée d'un auteur attribuant à ses personnages la liberté de s'émanciper de son autorité, ou d'un législateur et souverain tout puissant (même si c'est en imagination seulement) s'ingéniant à éveiller chez ses sujets l'esprit de liberté et par là suscitant la contestation de son autorité même?

Le débat sur ce sujet sera engagé par les interventions de Mme Anne Staquet, de l'Université de Mons, et de Mme Annick Stevens, de l'Université de Bruxelles. Mme Staquet est l'auteur de La pensée faible de Vattimo et Rovatti: une pensée-fable et de La morale et ses fables, De l'éthique narrative à l'éthique de la souveraineté. Mme Stevens est l'auteur de L'ontologie d'Aristote au carrefour du logique et du réel.

Forum

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le mardi

18 avril 2000

à 19h30

L'université comme lieu de la critique

Michel Freitag

François Hulbert

Café des Arts

1000 rue St-Jean 

 

L'université aime se considérer comme un lieu privilégié du savoir, y compris de la connaissance à son plus haut degré, celui où se développe une réflexion critique, dans laquelle l'homme et la société peuvent se juger avec le plus de pertinence. Mais dans les faits, l'université est-elle aujourd'hui propre à favoriser cette critique qu’elle revendique encore comme l’une de ses fonctions traditionnelles ? En effet, dans l’université comme hors d’elle se répand l’opinion que sa principale mission est de contribuer à l’économie ambiante, en lui fournissant ses travailleurs spécialisés de même que des résultats scientifiques et techniques prêts pour une exploitation immédiate. Or cette immersion de l’université dans ce qu’on appelle abusivement la société, et qui est d’abord le marché, entre en conflit avec sa mission critique. Comment, dans ces conditions, l’université favorise-t-elle, tolère-t-elle ou réprime-t-elle l’exercice et le développement de cette fonction critique chez ses membres ?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de M. Michel Freitag, professeur au Département de Sociologie de l'Université du Québec à Montréal, et de M. François Hulbert, professeur au Département de Géographie de l’Université de Metz.    

Forum

 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le mercredi

19 ou 26 janvier 2000

à 19h30

L'enseignant: savant ou pédagogue?

Gilles Gagné

Clermont Gauthier

Café des Arts

1000 rue St-Jean 

 

Il va de soi qu'un enseignant doit être savant et pédagogue, puisque c'est un certain savoir (en un sens large qui n'exclut pas le savoir-faire) qu'il doit enseigner et qu'il lui faut lui-même savoir comment enseigner. Et l'idéal serait naturellement que les enseignants excellent sur ces deux plans. En pratique, il y a une certaine concurrence entre la science et la pédagogie dans la mesure où les efforts de formation des enseignants doivent se partager entre l'une et l'autre, vu que la science, on le sait, peut réclamer de celui qui veut la pratiquer et s'y adonner un temps indéfini, et que l'attitude requise n'est pas toujours la même dans les deux types d'études. Il faut donc mettre des accents, et insister plus ou moins sur l'une ou l'autre de ces deux formations. La question de l'équilibre ne peut donc manquer de se poser. Quels sont les arguments pour donner la priorité relative à l'un ou à l'autre de ces deux aspects de la formation des enseignants? D'autre part, dans quelle mesure chacun des aspects de cette formation doit-il relever soit de la pratique soit de l'école?

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de M. Gilles Gagné, professeur au Département de Sociologie de l'Université Laval, et de M. Clermont Gauthier, professeur à la Faculté des Sciences de l'Éducation de l'Université Laval.  

Forum

 
 

Date Sujet Intervenants Lieu 
Le dimanche 

26 septembre 1999

à 19h30

L'expérience intérieure et les pouvoirs sociaux

Mercedes Allendesalazar

Anne Fortin

Jacques Maître

Café des Arts

1000 rue St-Jean 

 

L’expérience intérieure, que nous la concevions comme la contemplation philosophique, ou comme l’expérience mystique ou esthétique, nous paraît généralement le lieu où l’esprit s’isole le plus radicalement de la société environnante, de ses conventions et de ses jeux de pouvoir. Pourtant la manière dont a lieu cette expérience la plus intime n’est pas sans lien avec l’environnement social, elle n’échappe sans doute pas autant qu’on ne le croit à tous les pouvoirs sociaux, et elle a peut-être plus souvent des enjeux dans cet ordre social que nous ne l’imaginons en général. Du moins, il est intéressant de se demander à quel degré et sous quelles formes de tels liens entre les pouvoirs sociaux et l’expérience intérieure existent.

Le débat sur ce sujet sera lancé par les interventions de Mme Mercedes Allendesalazar, de Paris, philosophe qui se voue depuis longtemps déjà à l’étude de la pensée mystique, de Mme Anne Fortin, professeur à la Faculté de Théologie et de Sciences Religieuses de l’Université Laval, spécialiste notamment des rapports entre la foi et l’éthique, et de M. Jacques Maître, sociologue, spécialiste de la mystique, chercheur au C.N.R.S. à Paris.  

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